• Seul sur Mars

    Synopsis : Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

    Seul sur Mars ou The Martian en VO est un film de Ridley Scott (Gladiator, Alien, Hannibal, …), adapté d’un roman d’Andy Weir (aux éditions Milady).

    Ridley Scott a toujours bien filmé l’Espace et ce qu’il pourrait abriter dans ses films comme Alien ou Prometheus. Ici, il retrouve un thème qu’il connait bien, tout en faisant un virage à 180 degrés en narrant une histoire qui se pourrait être tout à fait plausible.

    On retrouve donc l’équipe de la mission Martienne Ares III. L’action commence dès les premières minutes du film, et nous apprenons qu’une forte tempête menace l’équipage. Ne pouvant rester dans la station temporaire et craignant que leur vaisseau ne tienne pas le coup, la capitaine de mission, Melissa Lewis (Jessica Chastain), décide d’abandonner la mission et de regagner leur Station. Malheureusement, en chemin vers le vaisseau, Mark Watney (Matt Damon) est touché par un objet. Ses coéquipiers le pensent mort et décident donc de quitter Mars au plus vite sous peine de tous périr.

    Sauf que le lendemain, Mark se réveille vivant et seul sur Mars. Touché à l’abdomen par un débris, il met quelques minutes à se rendre compte de la situation. Il réussit à rejoindre leur station temporaire qui n’a pas trop souffert de la tempête. L’heure du bilan arrive et Mark se rend compte qu’il n’a aucun moyen de quitter la Planète rouge, ni d’entrer en contact avec la Terre… Ne désespérant pas, le spationaute, qui est aussi botaniste, va essayer de tout faire pour vivre jusqu’à la prochaine mission programmée sur Mars dans 4 ans. Sauf que la mission de Ares III était d’une trentaine de jour sur Mars et donc les provisions n’iront jamais aussi loin. Comment imaginer créer quelconque vie quand on est sur une Planète où rien ne pousse ? C’est la question à laquelle Mark va réussir à répondre. Après quelques échecs, il va réussir à faire pousser des pommes de terre ! Une bonne nouvelle, qui va lui redonner du courage pour pouvoir s’en sortir.

    Sur Terre, la NASA essaye de gérer la communication autour de ce drame, mais cela est difficile, car pour eux Mark est décédé. C’est tout un ensemble dans lequel nous plonge le réalisateur. Car ce n’est pas seulement Mark et ses coéquipiers que nous suivons, mais toutes les personnes qui sont touchées par sa situation. La NASA la première, donc. C’est assez intéressant à mon sens de voir comment sont prises les décisions au sein-même de cette organisation mondialement connue. Tout n’est que communication gérée au millimètre près et finalement non-dit. Non-dit car la NASA va user de beaucoup de mensonges tout au long du film. Très vite, l’ingénieur spatial Venkat Kappor va se rendre compte, grâce à des images satellites, qu’il y a du mouvement au niveau du camp de la station temporaire. La NASA et lui-même vont arriver à la conclusion que Mark a finalement réussi à s’en sortir. Mais comment organiser des secours quand on est à 255 millions de kilomètres ?

    Un aspect que je trouve sous-exploité est la mise en œuvre de tels moyens pour un seul et unique homme ! Peu de fois la question va être réellement posée et c’est vraiment dommage car on parle d’un sauvetage à plusieurs dizaine de millions de dollars, voire plus. Le film joue essentiellement sur l’aspect scientifique et important d’un tel sauvetage. Car en le sauvant, on dépasse les limites jamais atteintes avant : dans la réflexion, le calcul de données, la création de vaisseau, … Tout est fait dans l’urgence et cela peut causer plus de problèmes qu’autre chose au final, comme le film le montrera. Laisser un homme seul mourir alors même qu’on le sait vivant est aussi une chose horrible, mais qui là aussi n’a pas vraiment été exploitée. Jamais nous ne voyons la famille de Mark, ce qui dénature un peu cet aspect de compassion.Très vite, la NASA va devoir parler de cette découverte et donc faire son possible pour secourir l’homme. Finalement, au regard qu’en donne le réalisateur, la NASA n’est pas la belle et incroyable organisation que nous croyons connaitre et derrière se jouent bien plus de choses qu’on ne l’imagine. Il est important de rappeler que la NASA a beaucoup aidé au réalisme du film, en travaillant étroitement avec le réalisateur, mais cela n’empêche pas celui-ci de nous montrer sans filtre l’envers du décor.

    A contrario d’Interstellar (qui a quand même deux acteurs en commun !), Seul Sur Mars veut jouer la carte du réalisme à fond, ce qui donne au film une aura particulière. Nous ne sommes pas dans Gravity non plus et le film n’a pas vocation à user maintes fois de moments catastrophe à ne plus savoir qu’en faire. J’ai trouvé que c’était un très bon point car ça aide encore une fois le film à paraître plus réaliste. En voyant le film, on ne se dit pas une seule seconde que celui-ci parait complètement inventé et que ce que font Mark ou les gens de la NASA est irréalisable. Même si selon les spécialistes, c’est pour l’instant infaisable de créer un tel sauvetage (rappelons que nous sommes encore à des décennies d’être capable de mettre le pied sur Mars), eux-mêmes ont trouvé que le film était un des meilleurs du genre niveau faisabilité.

    Ce que j’ai beaucoup aimé aussi et surtout, c’est la note d’humour dont fait preuve Mark tout au long de son aventure sur Mars. Le personnage a déjà une force de caractère incroyable pour chercher à ce point à vivre, alors que beaucoup auraient abandonné assez vite (moi la première !). Tout au long de son exil forcé sur Mars, il va tenir une sorte de journal de bord en se filmant. Une façon pour lui qui ne peut communiquer réellement avec la terre de ne pas perdre la tête et de rester positif. Le tout est teinté de musique disco dont le personnage principal a horreur, mais qui fait rire le spectateur. J’avoue avoir beaucoup rigolé, même si comme ça le sujet ne semble pas s’y prêter. Cet humour est vraiment ce qui donne au film son côté différent et plus sympathique.

    Le casting est lui aussi très important et apporte beaucoup au film. Même si l’histoire est centrée sur Mark, on rencontre de multiples personnages. Une des choses que j’ai énormément appréciées est le fait que même si les histoires de ceux-ci ne sont pas grandement développées, on nous en montre assez pour s’attacher à eux et quand même réussir à les connaitre. Tous les films n’arrivent pas à faire cela, et c’est donc une grande force qu’a ici Seul Sur Mars. Matt Damon est comme à l’accoutumée très bon et arrive vraiment à nous faire croire à toute cette histoire.

    Le film n’a pas été un coup de cœur, mais je n’ai pas vu passer les 2h20 de film. Dans le genre, c’est vraiment un des meilleurs que j’ai pu voir, et je suis contente de voir que Ridley Scott a retrouvé un peu de vigueur après la polémique et l’échec de son dernier film. Il nous prouve que même à son âge, il en a encore sous le coude et qu’il sait se servir de nouvelles générations d’acteurs en tout genre (cinéma et tv) pour nous raconter une histoire extraordinaire et très bien menée.

    Voilà, j'espère que mon article vous aura donné envie de voir le film ! Bon visionnage !

    Léa, du blog Everything happen for a reason

     

     


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